Le 20 juin dernier, la Fédération Wallonne de Promotion de la Santé a été invitée par Les Engagés et le MR à prendre part à la consultation du « secteur santé » en vue de la constitution des futurs gouvernements de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 

Cette rencontre s’est révélée intéressante. Elle a fait apparaitre des convergences avec différents participants notamment sur la priorité à donner à la prévention.

Investir dans la prévention constitue un investissement sur le long terme; mobiliser des acteurs en dehors des secteurs des soins de santé permettrait de diminuer la pression sur les professionnels de santé. 

De plus, le secteur de la promotion santé constitue un levier important pour changer le système en profondeur. Investir en promotion de la santé et prévention, c’est bien entendu investir en santé mais aussi pour le développement économique et contribuer à une société solidaire, durable et apaisée.

Lors de cette rencontre, nos représentantes ont souligné la nécessité de/d’

• Augmenter les moyens consacrés à la promotion de la santé et prévention en Wallonie. Ceux-ci ne sont actuellement pas à la hauteur des enjeux de santé (27 millions pour la promotion de la santé et prévention au regard de 2,4 milliards pour les services de soins de santé en Wallonie),

• Accompagner tout approche préventive centrée sur les individus par des approches collectives (accompagnements des professionnel·les de divers secteurs, actions dans les milieux de vie, animation en littératie en santé dans les quartiers, réduction des risques dans des environnements sensibles, etc.) 

Pour ce faire il est nécessaire d’évoluer vers un plan interfédéral de prévention (intégrant notamment les objectifs du Plan wallon de Promotion de la santé et Prévention)

• Concrétiser l’approche de santé dans toutes les politiques pour agir sur les déterminants sociaux de la santé (logement, mobilité, éducation, environnement,…). 

Le secteur de la promotion de la santé contribue à cette approche en faisant participer le public à la construction des projets, en adaptant le discours et la solution au contexte de vie de personnes, en travaillant en réseaux intersectoriels…

• Renforcer la confiance aux opérateurs de terrain. Permettre aux professionnel·les de consacrer l’essentiel de leur temps aux actions plutôt qu’à la rédaction de rapports et récoltes de données (bien sûr importants) en visant la simplification administrative.

Cette demande de simplification administrative a été partagée par de nombreux·euses participant·es à la réunion. A la demande des présidents de partis, nous avons intégré à notre note des suggestions d’améliorations concrètes et réalisables à ce sujet.

Autour de la table, se trouvaient également le Collège Intermut wallon (MC, Solidaris, Mutualité Libre), les Hôpitaux et Maisons de Repos (UNESSA, SANTHEA, FEMARBEL, GIBBIS), la 1er ligne de soins et d’accompagnement (FASD, FCSD, FEDOM, FMM), les représentants des médecins (GBO, Absym), les représentants des pharmaciens (APB), la Fédération wallonne des services de santé mentale (FéWaSSM), les représentants des infirmiers (UGIB).